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 Jayce → On a frôlé la vie...

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Jayce N. Skyfall
Jayce N. Skyfall
un petit trésor à l'état pur

→ Rôdeurs tués : 395
→ Age : 33 ans
→ Humeur du moment : Misogyne
→ Camp de survie : The Refuge

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MessageSujet: Jayce → On a frôlé la vie...   Jayce → On a frôlé la vie... EmptyMar 23 Juil - 17:40

surnom → jayce. âge →  33 ans. lieu de naissance → kansas city. nationalité → américaine. situation amoureuse →  céliba terre à terre. ancien métier →  gérant d'un fight club. caractère → instinctif - anarchiste - sanguin - rêveur - torturé - poète - alcoolique - machiste - vulgaire - capricieux - passionné - violent - désillusionné - cultivé - libre.

THE REFUGE

jayce est un buveur de vodka invétéré. ∞ il peut paraître mysogine au premier contact, mais ce n'est qu'un masque qu'il arbore. ∞ il a perdu ses parents et sa petite soeur dans un incendie lorsqu'il avait huit ans. ∞ il n'est pas matérialiste et ne s'attache ni aux objets, ni à son confort individuel. ∞ la poésie est son premier amour. ∞ il a été incarcéré pour homicide volontaire, crime qu'il n'a pas commis. ∞ il est prêt à tout pour défendre sa précieuse liberté. ∞ il obéit toujours à son instinct.


jayce nirvana skyfall
† It's a waste of time all this hoping and praying...

SAVE MY LIFE, PLEASE !
† BREAKING THE RULES

J - 23 avant l'épidémie

Les cordes de démarcation vibrèrent sous la masse de muscles qui venait de s'effondrer à l'extrémité du ring. Jayce brandit le poing, se joignant à la foule démente pour acclamer le vainqueur de cette rixe. L'odeur du sang mêlée aux relents de sueur était enivrante. Les néons blafards projetaient leurs halos sur le podium, conférant à la scène une aura glauque et morbide qui seyait à ses instincts primitifs. Il exultait, embrasé par la puissance virile de l'assemblée, les accords de guitare électrique qui pulsaient comme des bombes contre ses tympans et l'odeur de l'argent sale qui empestait ses vieilles fringues tachées de cambouis. Là, dans ce hangar désaffecté en plein coeur de Kansas City, au beau milieu de cette horde de mâles assoiffés de violence, il était au paradis. Ils étaient partis de rien lui et Jeff, mais ils avaient vite percuté les règles du jeu. Ce qui compte au final, c'est la ligne d'arrivée. Ils avaient créé le premier Fight Club de cette foutue ville de bourgeois dopés aux conventions hallucinogènes et rien que ça c'était la quille. Jayce leva sa bouteille de vodka à hauteur de ses yeux sombres, sa façon de signifier au pitbull camé à l'hémoglobine qu'il avait apprécié le spectacle. Il n'y avait pas à chier, Dan était le meilleur de ses gars, un titan mi homme mi bête qu'on lâchait dans l'arène pour donner le frisson aux p'tits nouveaux. L'entrepôt était plein de pigeons dans ce genre là. Il pouvait sentir l'odeur des billets qui circulaient sur les tables de pari, le parfum aux hormones dont ils s'aspergeaient avant de venir se faire plumer pour se donner des airs de bad boys à mi temps. Il siffla une serveuse qui pétait son speech de cagole à la table d'à côté pour gonfler son pourboire. Il désigna la bouteille vide sur le comptoir et un sourire obscène maquilla ses lèvres alcoolisées. "Une autre Blondie. Et un martini pour notre invité. On va finir par mourir de déshydratation." La dénommée Blondie approuva d'un sourire aguicheur avant de leur tourner le dos en roulant du cul, son air blasé dissimulé sous une épaisse couche de maquillage bon marché. Jayce se retourna vers l'homme en costard qui ne semblait pas disposé à apprécier le show. "Tu sais quoi Jimmy, tu devrais te détendre un peu. Tu veux un conseil ? Moi je vais t'en donner un. Pose ta graisse sur cette foutue chaise et profite un max. Après on pourra causer." Le type posa son cigare dans le cendrier et un halo de fumée brune transpira entre ses lèvres mates. Ses yeux froids se vrillèrent dans ceux de son interlocuteur comme des torpilles dégoupillées. " Joue pas au merdeux avec moi Jayce, t'es pas au niveau. Rick attend une réponse ... Pense à tout le blé que tu pourrais te faire sur ce coup. Si tu veux rester dans la course, tu dois diversifier le business. Réfléchis tu veux, si c'est pas Rick ce sera un autre. T'as besoin de protection Jayce, tu n'es qu'une petite frappe. Et ce monde appartient aux loups." Sa voix grave, à peine chuchotée, eut l'effet d'une douche froide sur Jayce qui déssoula sec. Il s'était fourré dans un sacré merdier. Un peu comme Stallone dans son dernier film, sauf que lui, il les niquait tous à la fin. Jayce scruta le visage de marbre du ponte qui le fixait avec calme. Il serra les poings sous la table, réalisant qu'il était l'antithèse de ce prédateur zappé en Armani. Tout chez ce sac à merde empestait l'aménité et la mesure, la suffisance sculptant ses traits sans les déformer, comme une sculpture de glace. A ses côtés son caractère de feu brûlait comme si on l'avait aspergé d'essence. Comme toujours, il musela sa raison pour laisser libre cours à son instinct. "Je leur pisse à la raie à tes bénéfices. Pour qui tu me prends ? Un Tony Montana qui ne bande que pour le blé ? J'ai des couilles moi, et ça me fait encore jouir de m'en servir. Ma réalité est plus sordide que la tienne. J'aime ce que je fais, ça m'éclate. C'est ce hangar qui me fout la trique, tout ce bordel dont les types comme toi et Rick ne comprendront jamais la poésie. Vous, vous voyez des billets verts partout, mais ça, cette ambiance que je ressens, elle vaut bien plus que tout le merdier que tu me fais miroiter. C'est cathartique."  Il arracha la bouteille de vodka des mains de Blondie et la porta rageusement à ses lèvres. "Pourquoi j'ai fait tout ça à ton avis, pour la thune ? Putain t'as vraiment rien pigé ! Je suis pas un enfoiré de financier. Ta mafia je l'encule, comme j'encule cette putain de bonne société qui me les brise. J'aime pas qu'on m'impose des règles. Tiens, t'as qu'à lui dire ça à Ricky, et si ça lui plaît pas, il peut toujours venir se faire refaire le fion sur le ring." Il se leva brusquement et attrapa sa chaise avant de l'exploser contre le mur tagué. Il sembla hésiter une seconde, immobile comme un pantin, puis sortit du rade en titubant. Il avait envie de gerber et le caniveau lui faisait du gringue. Il n'entendit pas le souffle d'outre tombe du prénommé Jimmy qui apostrophait son bétail. "Amenez moi son associé, Jeff je crois ! D'après ce qu'on m'a dit il devrait se montrer plus coopératif."



† SHOOT TO THRILL

J + 3 après l'épidémie

Jayce ferma les yeux, sa tête accolée contre le mur décrépi. Les lambeaux de peinture exhalaient une forte odeur de pisse et de sperme. La cellule était exigüe, faiblement éclairée par un néon blafard. Une ampoule grillée pendouillait au plafond comme un mobile pour nouveau né. Il soupira, les nerfs tendus à bloc. Une envie irrépressible de nicotine lui clouait les tripes depuis que le maton lui avait confisqué son dernier paquet de clopes. 24 h ! Il puait déjà le désespoir. Son poing s'abattit sur le carrelage lézardé. Il avait besoin de chier peinard comme il avait besoin d'oxygène. Tout ce qui donnait un sens à sa vie avait foutu le camp en 1440 petites minutes. Plus de baise, plus de vodka, plus de rixe, plus de course de moto sur du matos un peu chourave ... Cette perspective l'assommait, plus encore que les cauchemars psychotiques du molosse qui pionçait dans sa cage. "Putain mais il va la fermer sa gueule ce fils de chienne ?" Une larme perla sur ses joues bardées de bleus et de cicatrices. Un liquide salé, dans lequel il dilua sa rage et sa résignation. "Jeff espèce de sac à foutre, tu me le paiera !" Une pointe lancinante perfora sa poitrine. Il avait tout misé sur ce type : son buisness, ses rêves utopistes, ses désirs de révolte inassouvis. Il s'était livré corps et âme aux pieds de cet ange chimérique, de cette ordure qui venait de le catapulter droit en enfer. C'était la cerise sur les seins d'une strip-teaseuse. Son visage se crispa, figé comme un bloc de marbre entre les mains calleuses du sculpteur. Une expression indéchiffrable lacéra ses traits exsangues. Vendu comme un vulgaire corniaud ! Vendu sans états d'âme par son ami, son camarade de résistance. Jeté dans les filets de cette société abjecte et moralisatrice dont il avait toujours esquivé les frontières. Comme un sac d'ordures putrides, un délinquant des bas fonds. Il aurait mille fois préféré la mort à cette lente décomposition du corps et de l'esprit. "T'as voulu m'épargner bâtard, en souvenir du bon vieux temps ! Parce que t'as pas eu les couilles d'assumer ta traîtrise jusqu'au bout ! T'as pas eu le courage de me liquider. Bien sûr ... Canonisons le bon vieux Jeff pour son geste magnanime. Tu peux dormir tranquille va, t'as les mains propres." Jayce enfouit sa tignasse en bataille entre ses bras musclés, terrassé par un sanglot d'amertume. Il se concentra sur ses tatouages pour ne plus voir l'envers du décor. Pour museler cette voix crispante qui sifflait dans son caveau comme un serpent vénéneux. Il fallait qu'il arrête de causer tout seul et fissa, pour ne pas devenir aussi fou que le reste du monde. Ses ongles s'enfoncèrent profondément dans la chair de son poignet, laissant jaillir le sang. Il contempla quelques instants le liquide rouge vermeil, les yeux écarquillés, puisant dans ce spectacle onirique la force nécessaire pour réfléchir. Il s'était accroché à l'idée que Jeff et lui étaient de la même trempe, deux anarchistes en apesanteur dans l'atmosphère stérilisée de l'an 2000. Il avait refusé de voir et d'entendre, balayant les rêves de pouvoir de Jeff comme des nuages de fumée dissous dans l'essence même de leur marginalité. Il avait nargué les signes comme un aveugle. Un optimiste naïf, simple poète au rebut.

La sirène d'alarme percuta ses tympans comme un coup de fouet. Il se redressa lentement, son regard de jais posé sur la grille de fer qui le séparait du monde extérieur. A côté de lui, le molosse s'était réveillé en sursaut, se demandant dans quelle réalité parallèle il venait d'atterrir. Les secondes s'égrenèrent comme sur un sablier. Le couloir était désert, et seule la sirène oppressante scandait son délirium. Jayce se tenait immobile contre le mur, en spectateur détaché. Enfin un peu de bordel dans l'ordre des choses ! Les gars se mirent à gueuler dans les cellules voisines, pour la forme, mais aucun maton ne sortit sa matraque. Comme s'ils avaient tous autre chose à foutre ! C'est à cet instant précis que le déclic retentit. Un coulissement métallique activa l'ouverture des portes et les grilles se rétractèrent de concert. Il sortit le premier, invectivant ces moutons d'élevage trop effrayés par la liberté. En ce qui le concernait, il ne comptait pas rester là à se demander s'il s'agissait d'un incendie ou d'une panne dans le système central. Il s'était toujours fié à son instinct, comme un animal sauvage et indomptable. Trois types l'imitèrent timidement, jaugeant le terrain comme s'ils s'attendaient à ce que les flics débarquent d'une seconde à l'autre. Puis ce fut la débandade, la ruée vers le ciel bleu, et un flot de muscles déferla sur la zone interdite comme un ras de marée. Un titan le bouscula dans la foule et Jayce sentit qu'il perdait l'équilibre. Sa tête heurta le radiateur qui jouxtait l'issue de secours, puis ce fut le trou noir ...

Un râle, une odeur de putréfaction. Des relents de chairs en décomposition, dénervées, dépoulpées, démembrées. Un cortège de senteurs pestilentielles. Jayce ouvrit les yeux sur l'obscurité, serrant les dents pour dissiper la douleur qui le lançait à l'arrière du crâne. Il cru distinguer une forme désarticulée dans le noir ambiant, avant que la vision ne s'évapore comme un écran de fumée. Il se redressa difficilement, jaugeant l'espace d'une main hasardeuse. Ses doigts effleurèrent un liquide visqueux sur le rebord du radiateur. Du sang encore chaud. Il savait désormais d'où lui venait cette migraine. Un furtif faisceau de lumière éclaira le couloir. Jayce se figea. Devant lui, le buste d'un homme, (un gros black qui lui avait dépanné une cigarette lorsqu'il avait débarqué) rampait sur le carrelage la bouche remplie d'un subtil mélange de bile et d'organes déchiquetés. Son corps avait été scié au niveau du bassin, et ses os gisaient à découvert, laqués d'un vernis rouge vif qui ruisselait sur son uniforme. Jayce réprima un haut le coeur. La chose se hissait à la seule force de ses bras, expirant des grognements rauques et inaudibles qui lui conférait un aspect bestial. "Par mes saintes couilles, c'est quoi ce truc !" La porte s'ouvrit à la volée et un homme déboula dans l'embrasure comme un warrior du GIGN. Il braqua le faisceau de son projecteur sur Jayce, puis sur le type castré qui fit demi tour les bras tendus, comme un zombie en manque de chair fraîche. "Yo man ! Prions Jah pour notre frère zombie qui ne pourra pas se servir de sa bite en enfer ! Amen." Il se signa d'un air solennel, puis sortit une mitraillette du revers de sa veste et lui déglingua la cervelle. "YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! C'EST MIEUX QUE DANS GTA !" Il mitraillait toujours, un sourire dément illuminant son visage mat. Jayce braqua son regard sur ses dreadlocks sanguinolentes, se demandant ce que ce type pouvait bien fumer au ptit dej'. "Putain mais t'es qui ?" L'illuminé sembla redescendre de son trip. Il secoua ses cheveux longs comme s'il assistait à un concert de métal, puis s'assit en tailleur sur une chaise le dos calé contre la porte. Il répondit sur le ton de la discussion, comme s'ils parlaient du dernier film de boules d'Oksana. "Noah. C'est moi qui matte les caméras de vidéo-surveillance. C'est la planque comme taf moi j'te le dis. On me paye le smic pour glander devant ma Xbox et y a pas de patron pour venir chier dans mes bottes." Il sortit un sachet de beue et un briquet de la poche de son jean. "Relax man, tu devrais te détendre un peu. Faut pas trop se fatiguer dans la vie, ça donne des cancers. Goûte plutôt ça !" Jayce resta interdit, analysant la scène au ralenti. Les évènements s'étaient succédé avec une rapidité foudroyante. Il avait suivi le spectacle des yeux tel un spectre, un spectateur catapulté sur le décor d'un théâtre. Il lui semblait être transparent, absent de cette réalité qui lui échappait. Les pièces du puzzle s'emboîtaient dans son esprit anesthésié sans qu'il dispose du recul nécessaire pour capter une vue d'ensemble. Il avait besoin d'air. Un pressentiment s'infiltrait clandestinement dans ses pensées. La sensation perfide que sa chienne de vie venait d'être flinguée en plein vol. Il reporta son attention sur Noah et prit soudain conscience de l'absurdité de la situation. Il fumait un joint avec une pâle copie de Jésus version musclor, à côté des lambeaux de cervelle d'un eunuque. Il fallait vraiment qu'il se barre de ce bordel...




† HIGHWAY TO HELL

J + 13 après l'épidémie

L'accident avait été spectaculaire. Jayce scrutait les décombres d'un oeil perçant. Camouflé derrière la carcasse d'une voiture brûlée, son fusil armé sur l'épaule, il tenait les deux corps dans sa ligne de mire. La plus âgée des deux femelles gisait à l'intersection parfaite de son oeilleton et du sommet du guidon. Sa vie ne tenait qu'à un fil, il lui aurait suffit d'appuyer sur la gâchette pour la pulvériser. Pour lui niquer sa poitrine siliconée et sa cervelle de blondasse. Il posa son fusil sur le béton brûlant. Il avait besoin de nicotine, le reste pouvait attendre. Il essuya ses mains pleines de cambouis sur son tee-shirt graisseux, raclant les miettes de tabac sec au fond du paquet pour se rouler une clope. Un soleil de plomb dardait ses rayons sur sa tignasse en bataille. Prendre les bonnes décisions lui était de plus en plus difficile. Les jours se succédaient, et l'homme qu'il était se métamorphosait à vue d'oeil, harassé par la fatigue qui lui broyait les tripes. Sans compter son cerveau qui grillait comme un rosbeef et la gourde vide qui pendait à sa ceinture tel un présage funeste. Cela faisait des semaines qu'il errait comme un somnambule de carnage en carnage. Il s'était nourri de chips et de vodka bon marché, passant ses nerfs sur les zombies comme un chien enragé délesté de sa muselière. Il tira une taffe sur le mégot, zieutant la scène en spectateur averti. Les deux gonzesses étaient toujours inertes sur le sol jonché de tôles et de plaques d'aluminium. La moto avait dérapé sur une centaine de mètres avant de s'écraser contre un camion de transport. D'après les vrombissements hésitants du moteur, elle était toujours opérationnelle. Jayce esquissa un sourire ironique. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les deux petites ne seraient pas mortes en vain, mais il était forcé d'admettre que mourir dans un banal accident de la route manquait cruellement d'héroïsme. Il se baissa pour ramasser son sac militaire, prêt à traverser la zone découverte en moins de deux, lorsqu'un hurlement strident lui vrilla les tympans. Il se redressa aussitôt l'arme à la main. L'une des midinettes, la plus jeune, s'était réveillée de son coma et titubait vers le corps de son amie. Hormis ses genoux écorchés et sa dégaine de clocharde, elle semblait tout ce qu'il y a de plus vivante. Jayce poussa une série de jurons. "Fuck fuck fuck" Le coup de la superwoman en puissance, ça ne faisait pas partie du plan. Un bref appel à l'aide lui parvint en écho. Il laissa tomber sa cigarette sur la route et enjamba le corps décapité d'une petite fille. L'hystérique faisait de grands signes dans sa direction, hurlant comme une sirène de flic pour attirer son attention. Il maugréa dans sa barbe de trois jours. "Ouais c'est bon grognasse, j'arrive." Il ne se pressa pas. Si elle s'imaginait qu'il était le genre de type à accourir dès qu'une cagole le sifflait, elle se mettait le doigt dans le cul. Pour tout dire, il était l'antithèse du héros. Il était resté pour la moto, pas pour cette pute qui racolait sur la bande d'arrêt d'urgence. "J'ai toujours pensé que donner le volant à une femme, c'est signer son arrêt de mort !" Un rictus défigura ses lèvres tailladées de cicatrices. La jeune femme ne lui accorda même pas un regard, se contentant de siffler son venin d'une langue experte et sensuelle. "J'ai toujours pensé que les mecs comme toi n'en avaient pas beaucoup dans le futal." Une putain de féministe sadomasochiste, c'était bien sa veine ! Il lui aurait volontiers fait fermer sa grande gueule si un gémissement de souffrance ne les avait pas interrompus. Il baissa les yeux sur le corps de la blonde bonnet E, réalisant seulement qu'elle était encore en vie. Enfin presque. Mademoiselle ni pute ni soumise lui agrippa férocement le bras. "Fais quelque chose bordel, elle va crever. C'est ma soeur !." Un furtif coup d'oeil sur les cuisses galbées de la barbie lui indiqua que le pronostic vital était engagé. Elle s'était faite choper cette conne, c'était la faute à pas de chance. Une large morsure avait à moitié déchiqueté ses muscles sculptés dans une salle de muscu des bas quartiers. Il ressentit un drôle de pincement au coeur en lisant la détresse nimbée de folie qui brillait dans les yeux de Miss "je suis une femme libérée". Il savait exactement ce qu'elle ressentait. Elle était arrivée au stade où l'acharnement et la résignation combattent à mains nues dans une arène de souvenirs assassinés par l'injustice de cette salope de faucheuse. Lui aussi était passé par là, des années en arrière, lorsqu'une bimbo déguisée en infirmière avait rendu le verdict fatal. Charognes, dépouilles, macchabées. Il avait scotché son regard de petit garçon candide sur les cadavres congelés de ses parents et de sa petite soeur. Jayce se dégagea de son étreinte, de ses souvenirs morbides, et reprit d'une voix sourde. "J'ai quoi en échange ?" Les grands yeux noirs de superwoman se vrillèrent dans les siens. "Qu'est ce que tu veux ?" "La moto. Plus pratique que ma vieille fiat 500." "Vendu !" Il leva son fusil, visa la cervelle de moineau de Blondie, et appuya sur la détente. La balle fusa dans les airs une fraction de seconde avant de venir se loger dans le front lifté de sa victime. Elle suffoqua, surprise, puis offrit son âme au diable dans un ultime spasme de douleur, les yeux exorbités vers le ciel. Il se retourna aussitôt vers la tigresse en chaleur, esquissant l'ombre d'une révérence. "A votre service m'dame". C'était salaud de sa part cette note d'humour noir, il le savait. C'était surtout son unique moyen de tenir l'enfer à distance, de ne pas plier sous le joug de l'horreur qu'il côtoyait désormais comme une vieille compagne d'infortune. C'était son outil de survie, sa bouée de sauvetage dans cet océan rouge sang. Parfois, lorsqu'il n'avait pas trouvé de vodka et qu'il était encore lucide, il se faisait peur ... Alors il buvait triple, pour oublier.


LOU aka LOUVE ☽

où as-tu découvert le forum → J'étais déjà là sur la version 1.
type de personnage → [X] inventé [] scénario [] pv
code du règlement → 33 Jayce WALKER.
mot de la fin → Au plaisir de vous lire jusqu'à ce que mort s'ensuive !


Code:
[b]JOHNNY DEPP[/b] ☞ [i]jayce n.skyfall[/i]


Dernière édition par Jayce N. Skyfall le Dim 28 Juil - 13:41, édité 4 fois
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Aine Wilkes
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MessageSujet: Re: Jayce → On a frôlé la vie...   Jayce → On a frôlé la vie... EmptySam 27 Juil - 15:43

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MessageSujet: Re: Jayce → On a frôlé la vie...   Jayce → On a frôlé la vie... EmptySam 27 Juil - 15:54

MA PETASSE Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583 Jayce → On a frôlé la vie... 4020398583
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