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The White Knight is talking backwards and the Red Queen's "off with her head!"Mon poing s’abat avec violence sur le visage basané. Le nez craque et se fend, les phalanges crissent. Le corps du père titube un instant puis s’effondre mollement sur le sol. L’image du despote perd tout à coup de son prestige. La monarchie est à terre ; victoire.
Ce coup ci la révolte promet d’être grandiose. A grands coups de poing dans la gueule, la violence répond à la violence. Il est temps de reprendre le contrôle de ma vie et de rompre mes chaînes. Doucement je me penche sur la carcasse du père, étendu comme un vaurien. Pour une fois que ce n’est pas moi qui épouse le sol, je ne peux qu’approuver. Un sourire sadique se dessine sur mon visage tandis que je considère la situation. La vie change drôlement vue d’en haut. A mes pieds le bourreau déchu tente de se relever ; je siffle entre mes dents en signe de désapprobation et lui flanque un coup de godasse dans les côtes. Patience connard, laisses moi profiter. J’ai envie de lui faire bouffer l’même pain que celui qu’il m’a servit pendant 18 années. Le gaver de coups jusqu’à c’qu’il vomisse ses tripes et ne parvienne plus à respirer. Impuissance. Fatalité.
L'arroseur arrosé. L'homme qui a trop battu se fait désormais prendre à son propre jeu. L'heure de la passation de pouvoir à sonné,
father. Je prends le sceptre, je guide les poings. Moi aussi je peux taper, tu vois. La violence est l'unique héritage que tu me laisses. La seule chose que j'aurais apprise de toi. Ma vengeance se mêle à ma liberté dans un furieux désir de sang. Lui mort, moi vivant. Pour enfin commencer à vivre.
"Laisses tombé Ghis, il n'en vaut pas la peine" ; une main se pose dans mon dos et me ramène soudainement à la raison. Mes lèvres se font happer dans un assaut sucré tandis que mes bras enserre le petit corps fragile. C'est elle: ma soeur, ma reine. Celle pour qui les choses méritent d'être changées. Nous avons été des victimes trop longtemps, pansant nos plaies jumelles et cherchant du réconfort là où n'y aurait jamais dû en avoir. Aujourd'hui il est temps de mettre un terme à cette machine infernale. Contrairement à ma sœur, je suis capable de beaucoup moins de clémence vis à vis de notre père... Cette pourriture n'en mérite aucune. Lui même n'en a jamais eu. On ne récolte que ce que l'on sème et dans le cas présent on parle d'un fruit gâté, noirci jusqu'au cœur et suintant l'amertume qui, en dépit de vous régaler, vous étouffe, vous empoisonne et vous laisse pour mort. Joli tableau que celui de la famille Barrymore.
Tandis que ma sœur m'embrasse, m'insufflant ma dose d'humanité quotidienne à travers ses lèvres entrouvertes, le padre se relève. Il profite de ma faiblesse pour contre-attaquer. La lâcheté c'est sans doute ce qu'il connait de mieux et lorsqu'il ne cogne pas sur des gamins sans défense il poignarde à la roublarde, dans le dos.
Vaurien. Un coup m'asaille au niveau des reins et je me tord sous la douleur. Fantana est soudainement arrachée à mes bras et un goût d'inachevé se dessine tout-à-coup sur mes lèvres. A travers la miriade d'étoiles qui dansent devant mes yeux j'aperçois son corps qui tombe et roule en boule. La voix du lâche s'élève dans les airs :
"bande de dégénérés, qu'est ce que vous espériez faire, hein ? Je vais vous faire passer l'envie de vous culbuter moi !" Sa masse de connard surplombe le corps de ma sœur, il la frappe. Elle pleure. Comme toujours.
"Arrêtes de chialer Salope ! C'est comme ça que tu couines quand tu te fais monter par ce tordu ? Espèce de traînée tu me fais honte ; vous me donnez envie de gerber tous les deux !" Les pleurs de ma sœur ne désemplissent pas, au contraire, ils s'amplifient à mesure que passent les secondes. Notre père s'acharne. Plus elle souffre, plus son orgueil de connard remonte en flèche. Pareil au vautour il se nourrit du malheur des autres - se repaissant de larmes et de sang. On est ce que l'on mange, dit-on.
Déchet humain.
Les hurlements de mon père me fichent le vertige. C'toujours la même musique depuis 18 putain d'années. J'en ai marre, j' vomis cette symphonie dévastatrice. Je veux qu'il se la ferme une bonne fois pour toute. J'lui souhaite de s'étouffer dans ses aboiements et de crever comme le sale chien qu'il est ! Quoi que je peux très bien m'en occuper moi-même.. Je me redresse doucement et m'empare d'un couteau dans la cuisine. Ensuite tout se déroule très vite. J'le siffle, il se retourne et je lui plante la lame dans le bide. Profondément. Je soutiens son regard qui devient peu à peu larmoyant. L'enfoiré prend soudainement conscience qu'il est entrain de perdre la partie.
Echec et math, le pion a lancé son attaque magistrale. Un sourire carnassier se dessine sur mes lèvres tandis que mon poing vengeur s'abat une nouvelle fois sur le poitrail du père. Le sang gicle de toute part. Je vois rouge. J'aime ça. Je crois que je suis entrain de perdre la boule. L'petit pion se transforme en un fou antipathique. Le vice passe de père en fils. Transfusion par le sang de ce qui semble être la malédiction des mâles de cette famille. Putain de merde.
Le père tombe, s'écroule. Je crois qu'il est déjà mort lorsqu'il touche terre mais je m'amuse trop pour m'arrêter là. Je dois finir en beauté ce que j'ai commencé. Cet homme était trop pourri pour obtenir une fin rapide et clean. A mon tour de dévoiler son vrai visage et sa condition d'homme abjecte. Je veux afficher la laideur de son âme sur sa face et l'expédier tripes et boyaux à l'air en enfer. Même ses aïeux ne voudront pas le reconnaître. Je veux que son corps dépecé continue de le faire souffrir jusque dans l'au delà et qu'il se souvienne à jamais de la revanche de Ghislain Barrymore. Je souhaite gâcher sa mort comme il a gâché ma vie. Mon désir de vengeance me subjugue, m'enivre et me dépasse complétement. La lame d'acier s'abat sans relâche sur le cadavre du père qui ressemble bientôt à une bouillie indissociable d'organes en tout genre. Ma haine n'a pas de limite, ma conscience a déserté. De toute manière elle ne pourrait plus rien pour moi, je suis comme possédé.
C'est à peine si j'entends ma soeur qui hurle et pleure derrière. Lorsque je me calme enfin et me tourne vers elle, elle est comme pétrifiée. Son visage est livide et ses yeux me renvoient une image de petite fille appeurée. Je n'avais jamais vu ce regard apparavant ou bien si je l'avais vu il ne m'était jamais directement adressé. C'était le regard que Fantana avait pour le père. Une expression de dégoût, de peur et de haine mêlangés. Lorsque je m'avance pour la prendre dans mes bras elle recule et je capte seulement maintenant que je suis imbimé de sang de la tête aux pieds. Plutôt traumatisant comme vision. Je souris et tente de me montrer rassurant :
"C'est fini Tana... On va être bien maintenant." Foutaise. Elle se braque et s'éloigne encore plus de moi. Pour la première fois de sa vie elle me fuit.
"Qu'est ce que tu fais ? Tu comprends pas ? On peut enfin être ensemble, sayez. Y'a plus de raison d'avoir peur, on p..." -
"NON!" Elle me coupe ; sa voix est sèche et tremblante, son regard déviant.
"Qu'est ce que t'as foutu Ghislain ? Mon dieu mais qu'est ce que t'as fais ?! Tu vois pas ? QU'EST CE QUE T'AS FAIS ??! T'es devenu comme lui ! J'le vois, j'le vois à travers toi. J'ai encore plus de raisons d'avoir peur au contraire ! T'as tué le Ghislain que j'aimais. J'pourrai pas supporter ça. J'pourrais pas vivre avec ce double de notre père à travers toi. Baisses les yeux et regardes ce que t'as fais ! J'ai envie de gerber Ghislain, t'as tout gâché." J'comprends plus rien. Pourquoi elle me blâme cette conasse ? J'ai fais ça pour elle, pour nous. C'est la dégringolade. Alors que je viens à peine de prendre mon envol elle me tire une balle à travers l'aile. Elle me crève, merde. J'demandais qu'à vivre moi, vivre avec elle...Quand les flics ont trouvé le corps du père y'a eu un procès. J'ai voulu m'enfuir mais comme Fantana demeurait introuvable je suis resté et je me suis dénoncé. Lorsque les inspecteurs l'ont interrogé elle n'a rien dit pour m'défendre. Rien. Elle m'a même enfoncé, je dirais. J'ai planté notre père de 24 coups de couteaux pour elle et en échange elle m'assaille du double. Du triple. Pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? On devait régner en maîtres elle et moi. C'était plus que d'l'a politique, c'était d'l'amour, du vrai. Foutaises. Elle m'a trahit, cette garce. Coup de poignard dans le cœur -celui qui fait le plus mal. Y'a pas à chier : on est tous des meurtriers chez les Barrymore.
25 ans de prison, c'est ce à quoi j'ai eu le droit. Super. Mon seul cadeau durant toutes ces années c'est aux zombies que je le dois. Avec leur bordel ils ont réussi à faire sauter les barreaux des prisons et à libérer mon cul par la même occasion. Désormais j'prends l'air et peu m'importe qu'il soit contaminé par des zombies en cavale, c'toujours mieux que l'air renfermé d'ma cellule de taulard.
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