Castiel , Arkan, Kyran & Ryan

les gens ont tendance à croire que tout est acquis. que ce petit coin semble un petit coin de paradis. sale idiot. la moitié de la planète n'existe plus. les humains se comptent sur les doigts d'une main. le refuge regroupe plus de vieilles femmes et d'enfants, que de personnes capables de se battre. installée sur mon rocher, je m'amusais avec un couteau alors que les premiers bruits se font entendre dans les couloirs du souterrain. une disparition. voilà le seul mot que j'entends d'une conversation. puis c'est les pleurs, les cris d'une mère. les enfants. les personnes les plus fragiles du refuge mais aussi une raison pour que je reste ici. je ne peux pas abandonner des petits êtres sans défense. ils sont l'avenir. ils sont peut-être nos sauveurs, les têtes qui trouveront un remède. aucune larme. aucune frisson. rien. aucune émotion ne me traverse. j'ai perdu les traces de mon humanité. je dirais plutôt que je l'ai fait disparaitre pour être plus forte, pour être capable de tuer des zombies, pour être retenue par rien. les sentiments ne me permettraient pas de me battre comme je le fais. je n'ai plus rien à perdre. je n'ai plus de famille. je n'ai plus rien. c'est plus facile. c'est plus facile de foncer dans le tas et de ne pas avoir peur de la mort. personne ne pleurera. personne n'aura de la peine. j'avance et je me rends dans la salle principale. les gens aiment se regrouper dans cet endroit. « cet enfant ne tiendra pas plus d'une journée en forêt. il ne passera pas la nuit si on ne fait rien..»  lança une voix au milieu du groupe. il n'avait pas tord. surtout qu'il ne semble pas que ça soit le plus âgé. je ne le montre pas mais au fond de moi, j'ai de la peine. seul au milieu de la forêt, il doit mourir de peur. il ne doit pas savoir quoi faire. il ne doit pas connaitre le chemin pour retourner au refuge. on a besoin de faire survivre la race humaine. on ne sait pas si un miracle peu avoir lieu et nous rendre notre planète sans une bande de zombies. l'espoir est un champs de ruine pour moi. je ne crois plus. je ne crois plus en rien. rien ne sera comme avant. c'est fini. et puis de toute façon, personne ne pourrait vivre comme avant après avoir vécu tout ça. rien ne sera pareil. un traumatisme ancré à l'intérieur de chaque être d'avoir vue la mort en face, d'avoir vue une personne se faire dévorer ou d'avoir dû tuer quelqu'un pour le sauver. je sors de la pénombre où j'écoutais sagement. je prend mon arbalète à deux mains, vérifie ma botte et me tient droite. « je vais le chercher. si je pars maintenant, j'ai quelques heures avant que le soleil ne se couche. » mon cœur ne bat peut-être plus comme avant. seulement je ne suis pas prête à voir mourir un enfant à cause d'une erreur de comptage. et puis, ça me donne un bon moyen de sortir de ces souterrains, de voir la lumière et ne pas entendre ces putains de larmes. j'ai besoin d'air, j'ai besoin de dégommer. d'avoir ma dose quotidienne de sans cervelle. je sais qu'après je devrais retourner dans ce trou de rat pour m'enfermer dans un bout de tunnel qui put la charogne et l'odeur de renfermé. comment j'ai pû accepter de rester dans un groupe. ce n'est pas pour moi. je n'ai pas envie de leur parler. je n'ai pas envie de raconter mon histoire, de parler de mes sentiments ou de ce qui se passe dans ma tête. je ne crois être encore prête à me dire que je suis orpheline. plus de parents parce que j'ai dû les dégommer. plus de sœur à cause d'un zombie qui l'a dévoré. et un frère qui a surement fini de la même manière. dire adieu à la famille Gallagher, ça serait trop dur. c'est pour cela que je suis froide, que je préfère prendre les armes et me lancer dans le tas. au moins, je ne pense pas, je ne laisse pas mon cerveau prendre le dessus.

et non, je n'ai pas la chance d'être seule et de faire les choses à ma manière. on est quatre en tout. en même temps, seule, je ne suis pas sûre que j'aurais pû être capable de sonder une forêt pour trouver un enfant. à quatre, on peut couvrir plus de terrain. je ne connais pas vraiment ces personnes. le seul, c'est le docteur. en même temps, on peut pas dire que je n'ai pas eu le choix. au moins, un docteur ça peut être une bonne chose si le petit est blessé. je ne suis pas assez délicate pour soigner un enfant. quand je me soigne moi-même, je ne prends pas de pincettes. je sors des souterrains réajuste mes chaussures. indispensable si on a besoin de courir. j'ai pris un couteau en plus de ma machette. je préfère être plus armée au cas où les choses ne passeraient pas bien. je ne marche pas lentement. en même temps, la rapidité vaut mieux. aucune parole. aucun bruit. les rôdeurs sont attirés par le bruit et on a pas vraiment le temps de s'occuper d'une bande de zombies voulant se nourrir. je reste sur mes gardes regardant continuellement à droite, à gauche, derrière, devant. tous les endroits sans exceptions. la forêt se dessine devant nous. je suis allée plusieurs fois dans cette forêt. les arbres sont les mêmes et il y a de grandes chances de se perdre. je n'ai jamais été capable de la traverser entièrement. elle doit être immense. « il faut se séparer ainsi on aura plus de chance de le retrouver. cependant, on garde un œil sur son voisin. » je prenais les choses en main alors que je ne veux pas être meneur. pas question de politique. je fais ce que j'ai envie quand j'ai envie. je n'ai pas envie de rentrer dans ce domaine. je ne veux pas la responsabilité de personnes. ce n'est pas fait pour moi. cependant ici, je ne veux pas de drames. je n'ai pas envie de rater cette mission, j'ai pas envie de rentrer sans cet enfant. je connais pas vraiment mes 'camarades'. s'il arrive quelque chose, je ne partirais pas en courant à les laissant à leurs sorts. je rentrais avec eux quoiqu'il arrive, même si je dois liquider une vingtaine de rôdeurs pour ça. de leur côté, je ne sais pas comment il réagirait. alors je mettrais pas ma vie entre leurs mains. trop tôt. beaucoup trop tôt. et puis jamais, je le ferais enfaites. je me débrouille bien mieux par moi-même. bien que la séparation est la façon la plus raisonnable et la plus rapide. il ne faut pas qu'on se lâche des yeux. il ne faudrait pas qu'on perde quelqu'un d'autre. je commence ma recherche. il faut que je tombe sur un rôdeur solitaire sur mon chemin. j'arme mon arbalète, vise et tire. en plein dans les deux yeux. le rôdeur s'écroule lamentablement sur le sol. je pose ma chaussure sur ma tête et retira ma flèche pour la récupérer et la remettre sur mon arme. que le jeu commence. un sourire se dessina sur mon visage. liquider ses bestioles, j'adore. ça me donnait cette sensation d'être puissante et cette montée d'adrénaline. je sais que moins il en aura, mieux ça sera pour l'enfant. si on tombe sur un gros groupe, ça sera mauvais signe. je lorgne le sol afin de chercher le moindre indice. quand je tourne mon regard, je vois l'un du groupe avoir dans les mains un bout de tissus. il est ensanglanté. « ça ne veut rien dire. on continue. » on ne connait pas la tenue de l'enfant. on ne sait rien. un bout de tissus ne veut rien dire. si ça se trouve ça appartient à quelqu'un d'autre.

© Modèle par BLACKHEART™ ❄ Images de TUMBLR (crédits).  

Tu es du genre calme, quand un problème survient. Pas de grimace, ni de mine confite par la peur, ce qui n’empêche cependant pas ton cœur de battre sous la moindre pression. Tu es humain après tout. Assis dans tes appartements, n'ayant aucune visite pour le moment, tu as trouvé bon de profiter d'un vieux livre qu'on a eu la gentillesse de te prêter. Histoire banale, mais assez bien écrite pour en éprouver ne serait-ce qu'un peu de plaisir a sa lecture. Les pages se tournent sans dégoût. D'un chapitre à un autre, la chronique se répète sous différentes forme, sous différents angles, tous plus ou moins intéressants. Stark quand à lui, lové dans son panier ne tient pas rigueur du silence de son maître et dort comme un bien heureux. Le plus étrange reste dans sa capacité a ne pas avoir de rêves agités. A croire que dans tout ces souterrains, il en était le seul.

Soudain, comme une alarme, un crie retentit. Tu sors de ton livre et jette ce dernier sur ton lit sans même garder la page. Tu attrapes veste et trousse à pharmacie dans une réflexe de survis devenu quotidien. D'un geste vif du doigt, sans même délier tes lèvres tu ordonnes a ton chien de rester là où il est. Obéissant, calme, serein, le museau droit de l'animal revient se déposer sur son panier de fortune. Tu t'avances entre les couloirs, rassurent les plus troublés en leur demandant de bien vouloir rester dans leur « appartements » et t'engouffres dans la foule sans grand mal, le peuple te laissant aisément passer. Tu n'as même pas le temps de demander ce qui se passe qu'un homme s'avance vers la foule agglutiné pour tout expliquer.

Un enfant avait été perdu. Sourcils remontés, poings serrés, tu gardes un semblant de calme pour ne pas montrer ta mine de dégoût. Comment pouvait-on perdre un enfant ? Si précieux, si fragile, une sortie et voilà que les problèmes commencent. Tu demandes le nom de l'enfant et c'est sa mère en pleure qui vient te répondre en tentant de s’accrocher a tes vêtements. Il est si frêle, si chétif te répète elle en larmes. Tu tentes de la rassurer, comme tu le fais toujours et prend l'initiative de partir avec le groupe.

Tu repars trouver ton chien et le prépare pour une expédition. Tu sais l'enfant un brin malin et courageux. Posant le fidèle harnais sur ton compagnon a quatre pattes, tu saisis une lame, ainsi que ton arme de service et rejoins le reste du groupe. Tu les connais tous assez bien, pour déjà avoir discuter avec eux. De plus, l'une d'elle, tu l'as connais bien pour avoir déjà travaillé avec, avant. C'est une femme de confiance, courageuse et réfléchis. Quand au jeune homme, quoi qu’inexpérimenté dans l'art des armes avait belle jugeote. Pour ce qui est de Castiel, elle ne s'est jamais ouvert à toi et tu ne connais que rumeur a son sujet. N’étant pas assez curieux pour pousser tes questions à l’extrême tu te contentes de soigner la limier quand elle vient frapper a ta porte.

Les recherches commencent donc comme toutes recherches. Partages d'informations, séparation. Tu quittes le groupe comme convenu, mais reste assez proche pour intervenir en cas de pépin. Stark a tes cotés, la recherche n'en serait que plus rapide. Ayant prit l'habitude de demander des objets personnelle en cas de disparition la jeune mère s'était empressé de t'apporter ce qui, a son humble avis, devait être la chose la plus forte qu'il possédait ; un doudou de chiffon blanc. Truffe en action, il faudra sans doute peu de temps à Stark pour au moins trouver un semblant de trace.

Tu t'es un peu trop éloigné du groupe, étant partis un peu plus en avant tu t'enfonces dans la forêt sachant pertinemment que les autres seraient là pou te couvrir en cas de problème. Sans parler trop fort, tu te retournes et les aperçois au loin. Les laissant se rapprocher tout en gardant une marche de distance tu déclares :

▬ Stark à l'air d'avoir sentit quelque chose, mais c'est faible, de plus... je ne pense pas que l'on soit seuls ici.

Ce n'était pas une certitude et pourtant, un petit quelque chose intrigué l'animal si bien qu'il n’arrêtait pas de te lancer des regards tout en lorgnant la foret dans son intégralité.


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